Louis de Bourbon est l’ainé et l’unique frère de la fratrie issue du couple Pierre Ier de Bourbon et Isabelle de Valois, sœur du roi de France Philippe VI.
Il est né le 4 février 1337 et a grandi avec le futur Charles V (qui sera aussi son beau-frère) et ses frères :
Louis, futur duc d’Anjou ; Jean, futur duc de Berry et Philippe le Hardi, futur duc de Bourgogne.
Enfant, il fait partie de la maison de Jean et Philippe et sera adoubé chevalier en même temps qu’eux lors de la première célébration inaugurale de l’Ordre de l’Etoile en 1352.
Puis, il devient le duc Louis II de Bourbon, et grand chambrier de France, le 19 septembre 1356 lors du décès de son père Pierre Ier à la bataille de Poitiers (Nouaillé-Maupertuis).
Durant la captivité du roi Jean II le Bon en Angleterre de 1356 à 1360, il est un soutien du jeune Charles qui reçoit la lieutenance de son père en France
et la défense du royaume. Au retour du roi Jean II en 1360, il est l’un des otages devant partir en Angleterre dans l’attente du paiement total de la rançon du roi de France.
A son retour d’Angleterre à partir de 1366, il doit reprendre en main son duché de Bourbon, pourtant géré par sa mère Isabelle de Valois,
mise à mal pendant son absence par les Grandes Compagnies. Puis il participe à la reconquête du royaume aux côtés du roi Charles V.
En 1369, sa mère Isabelle a été séquestrée au château de Belleperche (Bourbonnais) par des troupes des Grandes Compagnies où Louis II vient faire le siège,
mais ses geôliers parviennent à s’enfuir et elle restera prisonnière jusqu’en 1372.
A la mort de Charles V, en 1380, il devient avec les frères de ce dernier, les ducs Louis d’Anjou, Jean de Berry et Philippe de Bourgogne,
un des régents du royaume durant la minorité du jeune Charles VI. A eux quatre, ils forment le « gouvernement des oncles ».
Si Louis d’Anjou se détourne rapidement de France pour s’occuper des affaires Napolitaines avant de mourir à Bari, les autres frères du roi, se disputent la régence.
Finalement, Louis de Bourbon, le plus sage, est celui qui garde grâce aux yeux du jeune roi Charles VI qui finit par écarter ses deux autres oncles, Jean de Berry et Philippe de Bourgogne.
Malheureusement, la folie du roi Charles VI fera revenir au pouvoir les oncles et c’est le duc de Bourgogne qui gardera le plus d’influence dans les affaires du royaume.
En dehors de l’épisode de Belleperche, qui reste un évènement fameux de la vie de Louis de Bourbon,
il reste célèbre aussi pour de nombreux faits d’armes de chevalerie et devient le prince chevalier idéal ayant pour modèle les chevaliers de la Table Ronde.
Il est surnommé le « Bon Duc » par ses contemporains. Il se propose pour participer à de nombreux conflits et venir en aide à qui le sollicite.
Durant les années 1390, il part dans ce qui est appelé des « croisades », dans les Barbaresques (Afrique de Nord), mais son attitude sera pourtant décriée et critiquée,
comme cruelle et hautaine.
Il reste néanmoins un prince populaire durant sa vie et se marie en 1371 à l’âge de 34 ans avec Anne-Dauphine d’Auvergne,
fille du dauphin d’Auvergne Béraud II et de Jeanne du Forez, dont elle héritera le comté de Forez. Ensemble ils ont quatre enfants,
même si Louis II, très populaire également auprès des femmes, a de nombreux enfants naturels et illégitimes, qui portent les noms de Hector, Perceval, ou Oger…
Sa fin de vie est plus triste, sinon tragique puisqu’avec Jean de Berry, il doit être le témoin du déchirement du royaume entre Armagnacs et Bourguignon,
l’assassinat de son neveu Louis d’Orléans par le fils de Philippe de Bourgogne, qui était son ami d’enfance.
Neutre au départ, il finit par prendre le parti Armagnac, avant de mourir le 10 août 1410 dans son château de Montluçon, après ce qui pourrait ressembler à de la dépression.
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